Un reveil en terre inconnue

Je venais de me réveiller. Je me trouvais dans une chambre, sûrement celle d'une auberge au vu du mobilier de la pièce. Je me levais et ne me rappelais plus de ce que je
faisais ici. Je me souvenait de mon nom, de l'année dans laquelle le temps évoluait mais pas de la date précise. Il faisait jour et j'allais bien trouver quelqu'un pour m'expliquer ce que je faisais là. Je sortais donc de la pièce, longeais un couloir puis descendait l'étage pour me retrouver face au comptoir de l'aubergiste, lequel me regardait fixement comme si j'étais un Murloc...

Je laissais donc là mon hôte et me dirigeais à l'extérieur. Il y avait quelques passants, tous des humains, et je m'adressais à une jeune femme qui se tenait non loin de l'auberge. Elle parut effrayée, mais je me voulais rassurante et lui adressait un sourire en demandant:

Elle détaillait mes vêtements encore maculés de sang, je m'aperçus que j'avais des entailles au ventre et aux bras. Elles étaient fraiches mais cicatrisées superficiellement. Pas d'excès et tout irait bien jusqu'à une guérison complète.
Après l'avoir remerciée, je me dirigeais vers Hurlevent, par le chemin qu'elle m'indiquait.

Après quelques temps de marche, je me retrouvait aux abords de la cité. J'entrais assez facilement, après avoir salué les gardes locaux. Dans le centre ville, je rencontrais divers individus, de races différentes, arborant des armures, armes et autres attributs belliqueux.
Je me demandais si il y avait une menace quelque part, mais ne vit rien. Je trouvait un tailleur pour changer de robe, ayant trouvé une poche secrète pour cacher mon argent dans une manche de mon ancienne robe. J'étais très riche et me demandais d'où venait cet argent. Quoi qu'il en soit, je l'utilisais afin qu'on ne me regarde plus de travers dans les rues.

Je sortais donc de l'établissement quand on entendit au loin, des gardes crier:

La foule se dirigea vers le pont à l'entrée de la ville. Je suivis le mouvement, comme si j'étais appelée à me rendre là-bas. Je vis un mâle de mon espèce courir au devant de la masse de guerrier qui allait défendre leur cité. Je me disais que si nous en réchappions, je pourrais lui poser quelques questions.
Puis je vis alors les attaquants. Un regroupement d'orc, de morts-vivants et de trolls. Mes mains commencèrent à me brûler et me glacer en même temps. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait que déjà l'assaut avait commencé. J'aperçus un troll qui se dirigeait bien trop rapidement vers une elfe de la nuit, et mue par un mouvement n'émanant pas de mon propre fait, courrait au devant d'eux, afin d'aider, de façon inconnue, cette elfe. C'est alors qu'un jet de flammes se dégagea de mes mains et toucha le troll de plein fouet. D'abord surprise, je sentis un flux électrisant me parcourir, et d'un geste des bras, envoyait une sphère d'énergie autour de mon corps, qui frappa une fois de plus le troll assez prêt à présent pour être touché. L'elfe me remercia d'un regard et l'acheva. La bataille n'avait pas été très rapide, tous les ennemis étaient morts, leur nombre étant trop inférieur à celui des défenseurs de la cité.

L'elfe avait déjà disparut quand je me retournait pour lui parler, et la foule se redirigeais vers
le centre. Je fis de même, commençant doucement à comprendre ce qui avait pût m'arriver et la
présence de toutes ces personnes en ce lieu. Il m'apparaissait également évident que j'avais
un don pour le combat. Je décidais donc de me rendre en forêt afin de m'exercer un peu.

-Deux jours plus tard-

Je maîtrisait à présent un peu mieux mes pouvoirs, on m'avait appris que j'étais une mage.

Je voulais rejoindre un clan afin de mettre mes services, bien que très superficiels, à disposition d'une communauté. Je ressentais le besoin de me battre mais également de le faire utilement. Je me rendais donc voir Helluin, représentant de ce que l'on appelle une guilde afin de lui demander quelles étaient leurs valeurs, savoir si je pouvais me battre à leur côtés. Il me conseilla finalement de postuler auprès d'eux et de voir ce qu'en pensait les autres membres. J'appris qu'ils fonctionnaient en famille et que les décisions se prenaient à plusieurs.

J'allais donc de ce pas poser ma demande, emplie d'un sentiment étrange, mon passé me restant encore inconnu et mon avenir incertain.

Le draenei m’adressa encore quelques mots puis me laissa. Je ne savais pas trop quoi penser de tout ce qu’il m’arrivait mais avoir des personnes pour m’épauler me rassurait. Je me sentais moins seule.

Je passais quelques temps avec les nouveaux membres de ma famille. J’étais bien accueillie et je me liais facilement avec certains d’entre eux. Néanmoins le fait de ne pas savoir qui j’étais et d’où je venais m’inquiétais un peu.

Je pensais sérieusement effectuer un petit voyage afin de voir si il ne subsistait pas une trace de mon passage quelque part, si quelqu’un avait assisté à mon attaque, ou quoi que se soit d’autre.

Je continuais à vivre, bien entourée dans ma famille car je ne considérais plus les gens que je voyais tout les jours comme de simples camarades. Plus qu’une simple guilde, les Eternal Heaven étaient devenus pour moi une grande fratrie, bien que je ne connaisse encore que très peu de ses membres. Je voyais le Dieu passer assez souvent ainsi que ses Messies, aucun de ceux que je connaissais ne manquaient de me dire un petit bonjour quand ils en avaient le temps. Depuis l’attaque de la dernière fois, je n’avais plus participé à aucune bataille. J’aurai du m’en réjouir mais cela me manquait, je devais bien l’avouer.

Aujourd’hui je me décidais enfin à retourner dans la forêt afin d’essayer d’avoir un déclic sur mon passé, me rappeler de quelque chose, bien que je n’avais que peu d’espoir que cela soit possible. On me confia une monture pour que j’aille plus vite à travers la contrée, et je me mis rapidement en route n’ayant nul besoin de préparer des vivres.

J’eu plusieurs impressions étranges. Tout d’abord je savais très bien monter et j’avais donc déjà utilisé ce type de transport. Ensuite, la forêt m’appelait et je m’orientais de façon presque trop intuitive pour que ce soit naturel. Pour couronner le tout, mes mains me démangeaient beaucoup trop, signe annonciateur d’une bataille prochaine.

Je dépassais Comté-de-l’Or, et me rendais vers l’Est, espérant que mes recherches seraient fructueuses. J’arrivais quelques temps plus tard au lac Placide et plus précisément à Comté-du-Lac où le contremaitre Oslow me confirma que j’avais traversé le pont en construction quelques jours auparavant et dans le sens inverse.

Je continuais donc mon périple vers les Steppes Ardentes, me demandant ce que j’allais y rencontrer.